Bousculade dans les couloirs. Pv Antonio (:

Bousculade dans les couloirs.

Holly Catherine Swank ft. Antonio Pierce Boras

Holly n’avait pas du tout le moral, c’était le lendemain matin du jour où Alexander l’avait complètement rejetée. Elle se réveilla plus tôt que d’habitude ce jour là. Elle soupira et se leva, morose, se gratta les cheveux et bailla. Elle prit une douche vite fait, enfila une robe noire volage, significative de son humeur. Elle secoua sa chevelure mais ne s’en occupa pas. Ne se maquilla pas non plus. Elle enfila des collants non opaques et ses bottines noires.

Holly prit son sac et sortit de sa chambre. Elle n’arrivait pas à décrocher son esprit du beau Wood... C’était impossible, il n’y avait que lui. Elle se ressaisit avant de recommencer à fondre en larmes. Elle garda la tête baissée en se baladant dans les couloirs, les cours commençaient dans un quart d’heure et elle devait passer aux casiers.

Numéro 214, Holly jeta un regard au casier juste en dessous... Celui d’Alex. Elle croisa les droits pour qu’il ne vienne pas cherche quelque truc dans son casier et ouvrit le sien. Des photos de ses plus proches amis – dont Alex – étaient fixées sur la porte intérieure. Elle fit tout pour les éviter, voir son visage à ce moment serait trop dur, et elle savait qu’elle craquerait sinon. Elle récupéra ses livres de mathématiques et de français puis referma.

Elle repartit à se promener dans les couloirs, toujours en regardant le sol, quand elle percuta quelqu’un. Elle partit dans des excuses.

« Oh, j’suis vraiment désolée ! »

Elle leva la tête et remarqua que la personne qu’elle avait percutée était Antonio, son meilleur ami. Holly avait eu du mal à s’adapter aux Etats-Unis, Antonio était son voisin, ils avaient sympathisé en ouvrant le courrier. Puis ils sont devenus plus proches et le jeune homme lui avait confié une horrible chose. Il avait laissé sa petite sœur sans surveillance pendant qu’il allait à une fête et quand il est revenu, elle avait été tuée. Le pauvre, se disait-elle souvent, il avait déjà perdu son père, qui s’était suicidé en Espagne, puis sa petite sœur, et là ça devait faire encore plus mal étant donné que c’était en quelque sorte sa faute. Lui et Ella l’avait vraiment beaucoup aidé à son arrivée, tandis qu’elle elle avait réconforté le jeune homme, même s’il s’en voulait toujours terriblement.

« Salut ! Comment ça va ? »

Quelques heures avaient passées et j’étais au pied du lit de ma petite sœur, la recouvrant en dessous de la couette chaude de son lit. Je passai ma main dans ses longs cheveux bruns et regarda l’heure qui indiquait vingt deux heures trente. Je sortis rapidement de la chambre et descendit doucement les escaliers, pour ne pas la réveiller. Mon portable vibra et je pus lire le message de mon meilleur ami, Stephen « On est devant chez toi, dépêche ! ». J’attrapai ma veste en cuir noire et la mit sur mon dos avant de fermer doucement la porte de chez moi. Je cherchais les clefs et ferma la grande porte d’entrée. Tout à coup, je m’arrêtai et hésite : est-ce bien ce que je m’apprêtais à faire ? Laisser ma petite sœur toute seule ? Une voiture klaxonna et je ne me posai plus de question, m’avançant d’un pas rapide en direction de la voiture. Puis, tout devint noir, un bar, ma bande de pote, un verre, deux verres, trois verres puis, plus rien. Le néant jusqu’au lendemain matin, lorsque je me réveillai vers sept heures du matin alors que je m’étais endormit sur le comptoir du bar. Ma tête me faisait énormément mal.

Puis, je me redressai : ma sœur. Je fis le plus vite que je pus et lorsque j’arrivais chez moi, plusieurs voitures de polices étaient garées dans l’allée de ma maison. Je me dépêchai d’entrer, mon cœur battant. Un policier me demanda mon identité et lorsqu’il sut que j’habitais ici, il me laissa passer. Personne dans le salon, personne dans la cuisine. Je me précipitai dans les escaliers et découvrit ma mère, en pleures. Lorsqu’elle me vit, elle se précipita sur moi, je pensais qu’elle allait me donner une belle baffe mais non, elle me prit dans ses bras, murmurant entre deux sanglots « merci mon dieu, il est vivant… ». Mais que se passait-il ? Maman n’avait pas appelé la police car j’avais fait le mur ? Des policiers sortirent de la chambre de ma petite sœur suivit de mecs en blouse blanche. Je me détachai de ma mère et courut dans la chambre de ma sœur, sans écouter les cris des policiers me disant de ne surtout pas entrer. Rien qu’a la vue du sang qui coulait tout le long de ses draps roses, je croyais que j’allais hurler. Un policier m’attrapa et me tira hors de la chambre. Tout à coup, un BIP retentit. Je regardai autour de moi, ça n’était pas normal, ça n’était pas comme ça que sa s’était passé ! Tout devint alors noir mais le BIP continuer à raisonner.

Alors dites moi Antonio, vous habituez-vous bien à votre vie à Londres ?

Nous sommes un jour spécial aujourd’hui n’est-ce pas Antonio ? Avez-vous résisté à l’envie d’aller vous prendre une cuite pour oublier ?

Je sais que ça doit être dur de vivre ce jour sans votre mère. Vous croyez peut-être qu’elle vous en veut mais c’est faux Antonio, elle vous l’a dit. Peut-être même que si vous n’étiez pas sortit ce soir là, ils ne se seraient pas contenter de tuer votre petite sœur mais vous auriez été assassiné vous aussi.

Antonio

Calmez vous s’il vous plait… c’est la première fois que vous m’adressez un mot depuis le début de nos séances alors pas calmez vous.

Antonio -

Que voulez-vous dire ?

Antonio -

Qui ça ils ?

Antonio -

Oh, j’suis vraiment désolée !

Salut ! Comment ça va ?

Antonio –

Antonio releva la tête, il avait les yeux tout rouges et avait l’air très mal. Il s’en voulait encore sûrement, cela faisait de la peine à Holly de voir son meilleur ami dans cet état là. Il répondit cependant qu’il allait bien, mais c’était pas du ton convaincant.

« Huhu, tu mens mal. C’est des larmes sur ta chemise ? demanda Holly, désolée. »

Les deux jeunes gens avancèrent dans le couloir bondé de monde. La jeune femme crut voir son bel Alexander dans le tas mais détourna bien vite le regard tandis qu’Antonio constata qu’elle allait mal, elle aussi.

« Toi par contre, ça n’a pas l’air d’aller…qu’est-ce qui se passe ? »

Holly n’avait pas très envie de le dire, ça paraissait complètement ridicule à côté de son histoire à lui. Sa sœur était morte et elle s’était fait rejetée par un garçon, pas vraiment pareil. Elle ne répondit pas mais lui insista.

« Je te connais par cœur Holly, t’es pas ma meilleure amie pour rien, je vois que ça va pas et là, je peux t’assurer que tu vas mal…tu peux tout me dire, tu le sais ça ? »

« Eh bien, ça parait nul, mais Alex m’a rejetée d’une de ces façons, tu sais c’est l’amour de ma vie, et apparemment j’suis rien... »

Holly regarda son meilleur ami et sourit. Elle avait peur que d’un coup Alex débarque pour saluer Antonio, qui était également son meilleur ami. Peut être qu’Alex avait raconté à Antonio comment c’était passé cette soirée ? « Eh mec, t’aurais vu comment j’ai jeté Holly hier, à mourir de rire... » Non, c’était pas du tout Alex ça. Il fallait vraiment qu’elle arrête de penser à ça et plutôt aider Antonio, c’était bien plus important.

Huhu, tu mens mal. C’est des larmes sur ta chemis

e ?

Eh bien, ça parait nul, mais Alex m’a rejetée d’une de ces façons, tu sais c’est l’amour de ma vie, et apparemment j’suis rien

...

Antonio –

Antonio ne répondit rien à la constatation de Holly. Elle lui avait finalement raconté pourquoi elle était malheureuse, c’était la première fois que c’était Holly qui racontait ses problèmes, d’habitude c’était toujours lui, ce qui ne la dérangeait pas, elle aimait bien être présente pour ses amis, non qu’elle aime que ses amis aillent mal.

Le jeune homme arrêta d’avancer et la regarda dans les yeux en souriant.

« Ca parait nul ? Pas du tout Holly, t’a le droit d’être malheureuse parce que Alex t’a rejetée, c’est normal… »

Elle souria. Antonio s’approcha d’elle et la serra fort dans ses bras. Elle se sentait mieux, Antonio arrivait toujours à lui remonter le moral, sauf que d’habitude c’était le contraire.

« Oui mais je veux dire, c’est pas dramatique. D’ailleurs, pourquoi t’as pleuré ? D’habitude tu es très triste mais tu arrives à plus pleurer, qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui ? »

Antonio pleurait beaucoup en parlant de cette histoire, il y a quelques années, mais depuis quelques mois, il avait réussi à passer ce stade, au du moins devant elle. Il devait d’être passé un truc ce jour là.

« T’inquiète pas Holly, je ne sais pas pourquoi il a fait ça mais Alex est quelqu’un de bien et il t’aime énormément…tout s’arrangera, ne t’en fait pas… »

C’est aussi ce que pensait Holly, Alex était du genre à faire ça en douceur, pas comme il l’avait fait la veille, il y avait eu un truc bizarre dans son comportement. Elle espérait vraiment que tout s’arrangerait, même si il ne voulait pas d’elle, ils pourraient rester amis, mais ce serait trop difficile.
Elle serra son ami un peu plus fort et posa sa tête sur son épaule.

« Il t’a dit quelque chose, Antonio ? »

Oui mais je veux dire, c’est pas dramatique. D’ailleurs, pourquoi t’as pleuré ? D’habitude tu es très triste mais tu arrives à plus pleurer, qu’est-ce qu’il y a aujourd’hui ?

Il t’a dit quelque chose, Antonio ?

Antonio –

Holly était contente qu’Antonio la réconforte, ça faisait du bien. Mais elle essayait à chaque fois de détourner l’attention d’elle, sauf qu’Antonio y revenait toujours.
Elle regarda par-dessus l’épaule de son meilleur ami et constata que tout le monde les regardait, il faut avouer que c’est pas banal de voir deux élèves se serrer fort en plein milieu du couloir à deux minutes de la sonnerie. Mais ils n’étaient pas étonnés, tout le monde savait que Holly et Antonio étaient très proches.

La jeune femme lui demanda si Alexander lui avait raconté quelque chose, elle voulait vraiment savoir ce que pensait Alex et était certaine que s’il avait du en parler, c’était soit à Chelsea, soit à Antonio, mais il n’avait rien dit à Antonio apparemment, et Holly n’avait pas tellement envie de bavarder de ses amours avec Chelsea...

« En faite, ça fait un moment que je n’ai pas vu Alex…mais je peux lui parler si tu veux ? »

Holly réfléchit un instant puis répondit :

« Il est distant ? Hum... non, je veux pas te déranger avec ça. Il m’enverra bien un message, un jour... »

C’était gentil de la part de son ami, mais Holly n’en avait pas très envie, et puis comme Alex le lui avait dit, il allait l’appeler un jour donc . Elle ne savait pas que ce serait ce qu’il fera le soir même.

Antonio se décida enfin à répondre à sa question du début .

« Aujourd’hui, ça fait 3 ans que ma sœur est morte…et le psy scolaire, il arrête pas de me faire chier avec ses questions…je déteste ma vie… »

Holly a toujours détesté les psy, ils arrivent toujours à te faire craquer et pleurer.

« Oh... Non, dis pas ça, un jour tu arriveras à passer sur cette histoire, et tu auras une femme que tu mérites et tout plein d’enfants ! Et pour ta sœur, arrête de culpabiliser, le mal est fait, que tu y penses toute ta vie ne changera absolument rien, a part te rendre malheureux, ce que je ne veux pour rien au monde. »

Oh... Non, dis pas ça, un jour tu arriveras à passer sur cette histoire, et tu auras une femme que tu mérites et tout plein d’enfants ! Et pour ta sœur, arrête de culpabiliser, le mal est fait, que tu y penses toute ta vie ne changera absolument rien, a part te rendre malheureux, ce que je ne veux pour rien au monde.

Antonio –

Holly avait ré-orienté la conversation sur son meilleur ami. Cela faisait maintenant trois ans que sa petite soeur avait été assassinée. Elle n'osait pas imaginé ce que devait ressentir le jeune homme. Elle essayait de le réconforter du mieux qu'elle le pouvait.

« Tu as raison…je suis désolé, je dois vraiment être pénible avec cette histoire… »

Elle avait deviné que s'il voulait parler de ses problèmes à elle, c'était parce qu'il se sentait pénible.

« Ne sois pas désolé, Oui, c'est pénible, mais pas dans le sens que tu penses, c'est péible de voir son meilleur ami souffrir autant »

Ils de détachèrent et recommencèrent à avancer dans le couloir, Antonio gardait toujours la tête baissée. Il insista sur le fait qu'il voulait bien parler à Alex, ce qui fit plaisir à Holly, mais elle n'était pas sûre d'en avoir envie. Le jeune homme s'arrêta et la regarda.

« Mais qu’est-ce qui c’est passé en faite ? »

Holly lui raconta tout, qu'il lui avait proposé de le rejoindre à la piscine au soir, qu'ils s'étaient embrassés, qu'il avait posé des questions étranges aux quelles elle avait apparemment mal répondu, qu'elle lui avait enfin dit qu'elle l'aimait et qu'il a faire genre de pas comprendre puis le « non, en fait, j'ai bien compris ce que t'as dis, je dois y aller, je t'appelle ». Puis quand elle avait vu, ou plutôt cru voir des larmes sur ses joues.

« De toute façon, c’est décidé, j’irais lui parler…comme ça, j’aurais son point de vue et si tu veux que je te dise ce qu’il m’a confié, je te le dirais si tu ne veux pas, je ne te dirais rien. Mais tu sais que tu peux toujours compter sur moi. »

« Je ne sais pas trop, Antonio... Il va savoir que ça vient de moi. Et puis il a dit qu'il allait m'appeler, enfin, je sais pas, fais ce que tu veux.. »

Elle lui souria gentiment, et recommença à avancer.